Avant d’envisager un traitement HIFU, chaque patient bénéficie d’une consultation urologique complète, au cours de laquelle l’indication thérapeutique est confirmée. Cette étape inclut :

• L’entretien médical, pour retracer les antécédents, les symptômes urinaires éventuels et les attentes du patient, sans oublier de prévenir des complications potentielles.
• Le toucher rectal, peut nous donner des information sur la consistance de la prostate, et compléter l’analyse fournie par l’imagerie.
• L’examen des biopsies prostatiques, qui doivent montrer un cancer de score ISUP 1 ou 2, condition indispensable pour être éligible à un traitement HIFU focal ou partiel.
• L’analyse de l’IRM multiparamétrique, permettant de localiser précisément la lésion, d’apprécier son volume, sa position et sa distance des structures sensibles.
• La revue du PSA et des résultats biologiques, utiles pour comprendre l’activité tumorale et vérifier l’absence de contre-indications.

Une fois l’indication confirmée, l’équipe procède à la validation par la RCP puis peut planifier l’intervention : définition de la zone cible, évaluation du volume à traiter, intégration de l’IRM dans la plateforme de fusion et anticipation des paramètres techniques.Des consignes préopératoires sont également transmises au patient (consultation d’anesthésie, gestion des anticoagulants, préparation éventuelle du transit).

Le traitement HIFU est réalisé en ambulatoire, sous anesthésie générale, afin de garantir une immobilité parfaite et un confort optimal.Après l'installation du patient, la procédure se déroule selon les étapes suivantes :

1. Introduction de la sonde de traitement dans le rectum, positionnée avec précision pour obtenir une visualisation échographique optimale de la prostate.
2. Cartographie initiale en temps réel, permettant de fusionner les images échographiques avec celles de l’IRM préopératoire afin de repérer avec exactitude la zone à traiter.
3. Planification du geste, couche par couche, grâce au logiciel dédié qui intègre le volume cible et la proximité des structures sensibles (urètre, sphincter, bandelettes neurovasculaires).
4. Émission contrôlée des ultrasons focalisés, créant une montée de température rapide et localisée, responsable de la destruction sélective des cellules tumorales.
5. Surveillance continue, où les paramètres thermiques et l’efficacité des impacts sont automatiquement analysés afin de garantir un traitement homogène et sécurisé.

La procédure dure en moyenne de 30 à 90 minutes, selon l’étendue du traitement (focal, hémiglandulaire ou élargi). Une fois le traitement terminé, la sonde est retirée et le patient rejoint la salle de réveil.

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Lors de la procédure, une sonde vésicale temporaire est mise en place afin de prévenir tout risque de rétention urinaire lié à un léger gonflement post-traitement et est conservé pendant 4 jours, puis retiré par une infirmière à domicile. Les patients sont généralement libérés le jour même et peuvent retourner à domicile quelques heures après l’intervention. Le suivi médical est régulier et personnalisé selon le profil du patient. Une IRM de contrôle est réalisée entre 10 et 15 jours après le traitement, selon un protocole spécifique comportant des séquences et injections dédiées à la vérification des zones traitées. À plus long terme, le suivi comprend :

• Un dosage du PSA à 3 mois, 6 mois puis 1 an, afin d’évaluer l’évolution biologique.
• Une IRM de surveillance, pour confirmer la stabilité du traitement.
• Si nécessaire, des biopsies de suivi peuvent être effectuées après un an pour affiner le contrôle des résultats.

En pratique, on observe généralement une diminution proportionnelle du PSA : traiter 50 % de la prostate entraîne une baisse d’environ 50 % du marqueur, signe d’efficacité locale du traitement.

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‍→ Objectif : une prise en charge personnalisée, efficace et durable.